mardi 11 décembre 2012

2ème étape au Cap Vert


Ile de Santiago, 2ème étape dans ce pays paradisiaque... Nous sommes maintenant vraiment sur les traces de Charles Darwin puisque cette île fut la première étape où la Beagle a jeté l'ancre lors de leur tour du monde, il y a 181 ans.

La traversée a été idyllique.  7 jours de mer avec des vents constants de 15 à 25 noeuds soufflant du Nord-Est vers le Sud-Ouest, de jour comme de nuit.  Ce sont les alizés, véritable autoroute de 'Atlantique vers les Amériques.  Moyenne de vitesse du bateau : 7 noeuds avec une pointe à 15,2 !! Mésange Noire est vraiment un bateau rapide...

Une espèce de routine s'est donc installée lors de ces 7 jours.  Quarts de nuit, petit-déjeuner, sieste, lecture, cuisine, pêche (sans grand succès) et, surtout, contemplation de la mer.  La mer, l'eau, qui nous entourait de partout, l'horizon à perte de vue avec rien que nous, nous éloignant des côtes africaines.  Chaque soir, j'ai vu le soleil se noyer dans l'océan dans un arc-en-ciel de couleur flamboyante et chaque matin, je l'ai vu renaître... Toutes les nuits des étoiles filantes... Au fur et à mesure de notre progression vers le sud, les températures sont devenues de plus en plus clémentes.  Il fait très bon sous les tropiques... Quand je parle d'une certaine "routine" ci-dessus, c'est bien entendu sans la connotation négative qui entoure ce mot.  La mer est magique, elle hypnotise, elle tranquillise, elle nous met face à nous-même, nous aide à nous rencontrer nous, au plus profond.  On peut la contempler des heures durant, à se brûler les yeux sur sa surface mouvante, sans se lasser...



Et puis, au matin du 7ème jour, le relief de la première île du Cap Vert s'est dessiné sur l'horizon.  "Terre en vue !! "  Un perroquet est venu nous souhaiter la bienvenue tandis que des poissons volants s'envolaient sur notre sillage.  Ces poissons sont d'ailleurs incroyables.  Ils peuvent sauter hors de l'eau pour échapper à un prédateur et planer sur de longues distances.  Ils sont juste très difficile à capturer avec un appareil photo vu leur rapidité (j'ai pas encore réussi).  L'un d'eux est même venu atterrir sur notre pont...



Ensuite, mouillage dans une baie face à Primeira, petit village Cap Verdien.  On gonfle l'annexe et on se dirige vers la plage, heureux d'enfin pouvoir se dégourdir les jambes.  Accueil chaleureux, tout de suite.  L'ambiance est magique, les gens accueillants.  C'était la fin de week end et tout le monde est dans la rue, avec concerts et barbecues.  On a terminé la soirée à faire la fête avec les Cap Verdiens.  Alors que je regardais 2 d'entre eux jouer à la guitare et chanter, ils m'ont proposé spontanément de prendre une de leur guitare.  Et la magie a opéré, ils ont apprécié mes riffs de guitare et ont improvisé des chants dessus... C'était magique.  J'aurais bien enregistré une chanson avec eux mais on devait repartir le lendemain... Merci Nelson et Nilson !!



Le retour au bateau a malheureusement cassé toute la joie : on avait laissé l'annexe sur la plage, confiants, vu que tous les plaisanciers faisaient de même, et quand on est revenu, le moteur avait été volé... Grosse perte.  Heureusement, ils avaient laissé les rames... Trou dans le budget quand on devra en racheter un parce que la Patagonie sans moteur sur l'annexe c'est tout bonnement impossible.  C'est triste parce que ça rappelle qu'il faut se méfier, et je n'aime pas me méfier... 

On est reparti hier soir et nous sommes donc arrivés à Santiago, à la ville de Praya, ce matin.  Au programme : faire les mêmes excursions que Darwin pour en faire un montage vidéo et voir les similitudes et les divergences.  Ensuite, on s'arrêtera encore à Fogo, dernière île que nous ferons avant de traverser vers le Brésil...

Santiago Island, the second step in this paradise ... We are now really in the tracks of Charles Darwin as the island was the first step where the Beagle was anchored during their world tour, 181 years ago.

The crossing was idyllic. 7 days in sea with constant winds 1(5 to 25 knots of north-east to south-west), day and night. These are the alizés, highway of the Atlantic to the Americas. Average boat speed: 7 knots with a peak of 15.2! Mesange Noire is really a fast boat ...

A kind of routine is born during these 7 days. Night shifts, breakfast, nap, reading, cooking, fishing (without much success), and especially contemplation of the sea The sea water around us everywhere, the horizon, away from the African coast. Every night I saw the sun drown in the ocean in a rainbow of brightly colored sky and every morning I saw it getting reborn ... Every night, shooting stars ... As we progress to the south, temperatures have become better and better. It is very good in the tropics ... When I speak about a certain "routine" above, this is of course without the negative connotations surrounding the word. The sea is magical, it hypnotizes, it calms, it confronts us with ourselves, it helps us meeting us deeply. We can contemplate it for hours, burning his eyes at the surface, tirelessly ...

And then, on the morning of the seventh day, the relief of the first island of Cabo Verde has drawn on the horizon. "Land ahoy!" A parrot came to welcome us while flying fishes flew away. These fishes are really incredible. They can jump out of the water to escape a predator and glide over long distances. They are just very difficult to capture with a camera given their speed (I have not yet succeeded). One of them even came to land on our deck ...

Then anchor in a bay facing Primeira, Cape Verdean village. The annex got inflated and we headed to the beach, happy to finally be able to stretch our legs. Warm welcome immediately. The atmosphere is magical, friendly people. It was the end of weekend and everyone was in the street, with concerts and barbecues. We ended the evening partying with Cape Verdeans. As I watched two of them playing guitar and singing, they spontaneously offered me to take one of their guitar. And the magic worked, they liked my guitar riffs and improvised singing over ... It was magical. I would have liked recording a song with them but we had to leave the next day ... Nilson and Nelson thank you!

Returning to the boat unfortunately broke all the joy, wehad left the Annex on the beach, confident, given that all boaters did the same, and when we came back, the engine was stolen ... Fat loss. Fortunately, they had left the oars ... Hole in the budget when we will have to buy another one because Patagonia without motor Annex is simply impossible. It's sad because it reminds you to be careful, and I do not like me to be wary ...

We left last night and so we arrived in Santiago in the town of Praya, this morning. Program : doing the same excursions that Darwin for a video shooting and see the similarities and differences. Then a last stop in Fogo Island, before crossing to Brazil ...

3 commentaires:

  1. Coucou, Profitez bien du soleil : ici, il gèle : il fait -2,5° ...C'est un vrai plaisir de te lire. C'est vraiment dommage pour le vol de l'annexe mais il paraît que le cap vert est un des pays les plus pauvres au monde??
    Bisous à vous tous. J'espère qu'on pourra se parler sur skype avant votre départ pour la grande traversée??? Bisous. Maman

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  3. Simon, tu as une âme de poète !
    Je te suis régulièrement et je crois sans peine que toi et tes co-équipiers vivez des moments magiques. Les couchers de soleil c'est toujours beau, même en ville, quand on habite en hauteur et si l'on prend la peine de s'arrêter quelques instants, mais sur la mer c'est tout bonnement magnifique, il y a l'horizon et les reflets et couleurs de la mer en prime. Cela me rappelle de bons moments partagés avec mon fils depuis son enfance...
    Bon vent ! Geneviève

    RépondreSupprimer